Manger est un besoin physiologique, c’est naturel, mais c’est aussi un apprentissage, et comme tout apprentissage, il se fait essentiellement par l’imitation et l’envie, elle-même nourrie pas l’enthousiasme. Cette chronique, réalisée pour Les pro de la petite enfance propose des astuces pour les parents et professionnel·le·s, qui aide à favoriser une alimentation saine de l’enfant et des repas sereins.
Si le lait maternel ou industriel est l’alimentation principale du nourrisson jusqu’à 12 mois, les bébés montrent pourtant souvent un grand intérêt pour la nourriture solide autour de 6 mois (parfois avant, parfois après). Par besoins nutritifs ou simplement d’imitation, c’est une découverte qui peut nourrir tous les sens ; l’odeur, le toucher, la vue, l’odorat et même l’ouïe (avez-vous déjà entendu la « splatch » de la patate douce vapeur ?). Ajoutez à cela des propositions d’aliments bruts, en famille et dans la joie, le plaisir et la sérénité, tous les éléments sont alors réunis pour débuter une alimentation seine.
Si ce tableau idyllique peut paraître simple, la peur et l’inquiétude s’invitent parfois au tableau. Quantités ingurgitées, équilibre alimentaire, diètes ou monodiètes… Si certains comportements peuvent être le signe d’un trouble de l’oralité (au moindre doute, consulter un·e spécialiste), beaucoup d’inquiétude des parents peuvent se construire par les jugements de leur entourage.
La solution : lâcher prise et faire confiance à son enfant ! Tout comme la motricité ou la continence, l’enfant sait mieux que quiconque ce qui est bon pour lui, quand et comment. Le rôle de l’adulte ne sera pas dans le contrôle ni dans le savoir, mais plutôt dans le fait d’offrir le meilleur environnement à l’enfant. Pour l’alimentation, sa place sera alors de proposer des aliments sains, pas (ou peu) transformés ou mélangés, de montrer le bon exemple et de faire de la découverte culinaire un plaisir et des moments partagés. Pour cela, il faudra redéfinir la place de l’adulte comme observateur accompagnant, et sortir des schémas classiques de l’adultisme, aussi appelé âgisme.
À lire :
– Le livre « Le grand dictionnaire de la petite enfance » avec l’entrée « Âgisme » écrit par Elfi Reboulleau, et l’entrée « Alimentation et repas » écrit par Myriam Fleury.
– L’article « L’adultisme expliqué aux adultes » de Natacha Butzbach de La Curiosité Bienveillante,
– Le livre « Le manuel de survie des parents » de Héloïse Junier
– L’épisode focus sur la Diversification Menée par l’Enfant que j’ai enregistré avec Cédric de Papatriarcat
– Le travail de @ergomums sur Instagram.
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